lundi 14 décembre 2015

Textes disciples - maîtres


Vendredi 4 décembre

Nous avions abordé les disciples sous la perspective créative !
Vous pouvez si cela vous amuse faire l'exercice chez-vous !

Chaque personne a reçu un animal de son voisin de gauche et un animal de son voisin de droite (préalablement choisi, sans savoir à quoi servirait les animaux). L'animal reçu par son voisin de gauche devenait l'animal Maître et l'animal reçu par son voisin de droite était l'animal-disciple.

C'est paré de deux animaux donc que chacun a pu écrire un récit d'appel mettant en scène un maître et un disciple !

Et pour le plaisir, en voici les résultats :

– Maître : hibou / disciple : Hérisson
Il était une fois un petit hérisson, curieux comme pas permis, qui aimait se promener là où il y avait du grabuge. Mais il était si lent qu'il n'arrivait pas à atteindre l'attroupement de citoyens avant qu'ils ne s'éparpillent.
En même temps, tant mieux ! Il ne se rendait pas compte du danger, il pouvait se faire écraser ou pire encore… se faire manger.
En général, il ne s'en formalisait pas trop. Seulement cela faisait quelque temps déjà qu'on parlait d'un fabuleux nazaréen, amis de ce qu'il appelle les opprimés. 
Le petit hérisson avait beau suivre les prostituées et attendre près des lépreux il ne le vit pas. Déçu, il continua à squatter les assemblées de scandalisés, en quête de ce Jésus mais aussi d'autres choses. 
Finalement, un bon jeu, alors qu'il se reposait à l'ombre d'un figuier, ma foi, un peu desséché, il entendit un petit battement d'aile. Au-dessus de lui, se tenait un grand hibou qui lui inspirait confiance. Il lui dit : 
– Viens et suis-moi ! 
Et il alla avec lui. 
Céline

– Maître : pingouin / disciple : loup 

Ev. selon Saint-Phoque, Ch 5. v.13-16

13 Rabbi pingouin parcourait alors le sol de la banquise pour se rendre là où l'océan est profond. 14. Or, lors d'une nuit où la lune était ronde, Rabbi pingouin vit deux loups en train de chasser des lapins des neiges. L'un s'appelait Iknou et l'autre Mirko, tous deux fils de Yorka le ténébreux. 15. Or le pingouin leur dit : Venez avec moi et je vous ferai désormais pêcher des sardines. 16 Ayant entendu ces paroles, Iknou et Mirko abandonnèrent les lapins et partirent à sa suite.
Estelle

– Maître : cheval / disciple : zèbre 
Il était un cheval nommé Maurice qui parcourait les plaines ensoleillées du monde, il était guidé par l'esprit protecteur des équidés, le Grand Mustang. 
Sous ses sabots aucune brindille ne se pliait car il était doux de coeur.
Un jour, alors qu'il trottait au bord d'une rivière, il croisa un zèbre qui menait un drôle de manège. 
Maurice dit : 
"Que l'esprit galope à tes côtés, jeune ami, que fais-tu ?" 
Le zèbre, Gustave lui dit : "Je me lave dans l'eau, pour effacer mes rayures, je ne veux être comme les autres zèbres." 
Maurice s'ébroua : " Ta robe est belle, ne cherche pas à te rendre différent par ce chemin, suis-moi, et ta robe resplendira de grâce car c'est ton âme que je veux sauver." 
Gustave lâcha sa savonnette et le suivit. 
Miriam

– Maître : jaguar / disciple : chaton 
Il était une fois, une jaguar. Pas la voiture, un jaguar au Féminin. C'était pas n'importe quelle jaguar dans le monde, c'était une sage. Curieuse de découvrir le monde, elle avait beaucoup voyagé et avait fini par vivre quelques années auprès de Raffiki et Grand-Mère Feuillage. 
Mais maintenant elle était vieille ! Si vieille ! Elle devait trouver un disciple au plus vite car ce n'était plus possible pour elle de rester seule. Quelqu'un devait reprendre le flambeau pour elle. Elle ne pouvait pas partir vers les étoiles et laisser rien derrière elle. 
Un jour, elle rencontra un chaton qui avait tout l'air abandonné, sale et tout seul et malade. Il était mourant. Prise de pitié, car ce chaton lui rappelait beaucoup la période où elle s'était retrouvée seule car les humains avaient rasé Mère Feuillage, elle emporte ce chaton chez son meilleur ami, Paf le pingouin qui était docteur. Il soigna le chaton et suivit la jaguar pour apprendre sa sagesse. 
Dominique

– Maître : goéland / disciple : morse 
Maître Goéland qui, à force de patience, avait réussi à décider que faire de saviez alla au pôle nord pour essayer de trouver un disciple avec lequel il pourrait partager ses réflexions. Pourquoi le pôle nord ? 
On pourrait penser que comme il y a moins de monde là-bas, il peut y trouver plus facilement quelqu'un ? Bien sûr que non, maître Goéland ne pensait pas ainsi. Il voulait aller là-bas car il pense que c'est des lieux les plus improbables que viennent les plus belles rencontres.

Ainsi il y arriva et y croisa de nombreux animaux : pingouins, ours polaires, phoques, etc. Il leur disait : "Suivez-moi et vous trouverez de l'espoir et de la vie dans votre quotidien. Prenez route avec moi et aidez-moi à soutenir ceux qui souffrent." Mais tous refusaient, ils étaient bien trop occuper par d'autres choses. 

Maître Goéland déambulait désespéré, c'est alors qu'il sentit une énorme pression sur une de ses ailes alors qu'il s'était simplement assis pour se reposer. Il se retourne, curieux, et voit… un énorme morse ! 

Le Morse qui s'appelait Philippe - drôle de nom pour un morse - s'excusa platement :
"Excusez-moi, je suis vraiment maladroit ! Comment puis-je me faire pardonner ?" Le Goéland le regarda, attentif, et lui dit d'un regard aimant :
"Suivez-moi" 
– Quoi moi ? Mais… Comment pourrais-je vous suivre ?! Vous êtes si beau et majestueux avec votre bec. Je ne pourrais jamais voler et mes dents sont vraiment embêtantes… 
– Calme-toi ! N'aie pas peur. Tu n'as pas besoin d'être comme moi. Je souhaite simplement trouver en toi une personne pour m'accompagner. Tu as beaucoup à apprendre, mais je suis là pour t'aider.
– Bon. Si vous voulez… Vous voulez faire quoi ?
– Aimer ! 
– Eh bah… quel programme ! 

Nina